𝐋𝐚 𝐇𝐚𝐢𝐞-𝐁𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞, 𝐨𝐧 𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐨𝐮 𝐨𝐧 𝐧'𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐬, 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚 𝐞́𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐥𝐞𝐬 𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝𝐬 𝐄𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝟔𝟎 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫𝐚 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐦𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐞𝐫 𝐚𝐮𝐱 𝐕𝐢𝐥𝐥𝐞𝐩𝐫𝐞𝐮𝐬𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐚̀ 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐫.
Pourquoi il faut sauvegarder ce quartier des promoteurs et des constructions verticales? Les origines. Explications. les Grands Ensembles versus Cité-Jardins.
Paul Delouvrier, urbaniste, ancien préfet, délégué interministériel contre Prédiéri et Riboud dans la conception d'aménagement de la région parisienne.
En août 1961, le général de Gaulle nomme, Paul Delouvrier, délégué général au district de la région de Paris.
Il est considéré comme le père des « villes nouvelles » et de l'Institut d'aménagement et d’urbanisme de la Région parisienne.
Il pilote la Réorganisation de la région parisienne en 1964
Il définit, avec l'équipe qu'il dirige, en 1965, le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris, qui suit la création de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France.
C'est l'époque de soutien et d'un schéma directeur pour les grands ensembles.
Villepreux et Maurepas, Roland Prédiéri et Jacques Riboud, architectes et urbanistes, sont à contre-courant de ce mouvement et de ce type d'aménagement de l'espace commencé dans les années 30.
Ils ont une autre conception de l'urbanisme et des villes qu'ils ont commencé à la Haie-Bergerie et qu'ils continuent avec l'aménagement du Prieuré.
Ils n'y croient pas aux grands ensembles et préfèrent les villes à taille humaine à l'image des cité-jardins.
L'histoire leur donne raison.
Riboud et Prédiéri développent une grande attention à la composition urbaine et aux espaces publics, dans la tradition des cité-jardins avec des mails, rues, ruelles et places, bien dessinés dans lesquels ils intègrent régulièrement des œuvres d’arts, église, théâtre, équipements scolaires, commerces.
Bien que construit avec 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮̂𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐢𝐦𝐢𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐬 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐬, malgré les dimensions réduites de certains jardinets, 𝐥𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐜𝐫𝐞́𝐞́𝐬 𝐧’𝐨𝐧𝐭 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐝𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐭𝐞́𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐝’𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞 contrairement aux Grands Ensembles.
Alors que les Grands Ensembles sont inscrits sous la chapelle de la démolition car austères, pas accueillants avec des problématiques structurelles internes, 𝐥𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜̧𝐮𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐏𝐫𝐞́𝐝𝐢𝐞́𝐫𝐢 𝐞𝐭 𝐑𝐢𝐛𝐨𝐮𝐝 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐮 𝐟𝐢𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝟏/𝟐 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞.
Il faut souligner que Roland Prédiéri a lui-même habité jusqu’à son décès la Haie Bergerie puis dans le quartier du Prieuré qui constitue une autre phase de développement de la ville, dont il est d’ailleurs devenu maire socialiste pendant trois mandats : 1971, 1977 et 1983.
Après Verrière-Maurepas, Roland Prédiéri continuera sa carrière en y fondant, l’Atelier de Construction, d'Urbanisme et d'Architecture (ACUA) en 1982, active jusqu’en 1988 qui concevra différents équipements comme la cité judiciaire de Creil ou 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐢𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐕𝐢𝐥𝐥𝐞𝐩𝐫𝐞𝐮𝐱 et des opérations de logement prolongeant les principes développés avec Jacques Riboud, comme le lotissement du Parc du château de Venette dans l’Oise.
Nous espérons que les maires successifs de Villepreux se rendent comptent que la Haie-Bergerie est un grand ensemble architectural équilibré et harmonieux en opposition aux Grands Ensembles et barres d'immeubles qui tombent.
C'est le quartier jumeau de Maurepas.
C'est un schéma qui a traversé le temps et qui perdure.
Des évolutions sont possibles mais dans l'esprit originel du quartier dans le respect de l'harmonie d'ensemble.
𝐋𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐝𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐏𝐋𝐔 𝐪𝐮𝐢 𝐨𝐮𝐯𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐦𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐩𝐚𝐯𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐇𝐚𝐢𝐞-𝐁𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐦𝐦𝐞𝐮𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐫𝐫𝐞𝐮𝐫.
Quoiqu'elle en soit de la destination des immeubles et de la qualité de leurs locataires.
𝐋𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐨𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐬. Ils ne vivent pas à Villepreux et ils n'ont pas une vision globale de l'urbanisme local de son harmonie et de son équilibre.
C'est l'esprit de notre association et d'autres associations de défense de la ville et de la population qui y vit depuis longtemps et qui y est attachée.
D'anciens maires qui ont essayé cet objectif, ont eu des échecs à toucher à ce quartier et se sont rendus compte de l'histoire et des particularités de ce quartier et les futurs gestionnaires ont tout intérêt à recueillir le retour d'expérience et à respecter tout autant cette ville, son originalité et sa population.



